Caroline Aigle a donné son nom à un lycée en Loire-Atlantique

Portrait d’une femme d’exception, porteuse d’avenir !

Le lundi 7 octobre à Nort-sur-Erdre, le nom d’un nouveau lycée a été officialisé, il s’appelle Caroline Aigle du nom de la première femme française pilote de chasse.

Aviatrice d’exception, symbole de la ténacité, de la volonté, du courage, Caroline Aigle, sportive accomplie en étant championne de France militaire de Triathlon militaire par équipe en 1997 et vice-championne du monde militaire de triathlon par équipe en 1999, passionnée par le parachutisme et la chute-libre, fait désormais partie des icônes de l’armée de l’air.

En 2007, Caroline Aigle postule comme astronaute de l’Agence Spatiale Européenne après des études d’astronomie et l’apprentissage de la langue russe. Polytechnicienne, pilote de chasse, commandant de l’armée de l’air, elle effectue sa préparation aux Grandes Ecoles Scientifiques au Prytanée national militaire de la Flèche puis est admise à l’école Polytechnique et à l’Ecole normale supérieure. Elle opte pour polytechnique à l’issue de ses études à l’X et décide de servir dans l’armée de l’air. Son père, aviateur, a certainement influencé sa vocation. Elle intègre l’institution en septembre 1997 et débute sa formation au pilotage en rejoignant « la division des vols » troisième et dernière année de l’Ecole de l’Air.

Le 28 mai 1999, Caroline Aigle intègre l’Ecole de l’Aviation de Chasse sur la base aérienne 705 de Tours et devient ainsi la première femme pilote de chasse de l’armée de l’air française.

Affectée sur la base aérienne 115 d’Orange au sein de l’escadron 2/5 Ile-de-France, dotée du Mirage 2000, affectée sur Mirage 2000-5 à l’escadron de chasse 2/2 Côtes d’Or implanté sur la base 102 de Dijon, elle devient commandant de l’escadrille SPA 57 Mouette en 2005.

De son parcours exemplaire et remarquable, en septembre 2006, elle est affectée à la sécurité des vols du commandement des Forces Aériennes de la base aérienne de Metz. Au sein de l’armée de l’air, elle sera surnommée « Le Moineau ».

Elle décède le 21 août 2007, âgée de 32 ans, d’une pathologie foudroyante décelée quelques mois avant sa disparition.

Caroline Aigle a fait de ses rêves une réalité et un métier d’exception, totalisant près de 1600 heures de vol.

Le 8 mars 2008, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le musée de l’air et de l’espace lui a rendu un hommage solennel et vibrant en son honneur durant lequel, une centaine de femmes pilotes se sont posées à l’aéroport du Bourget avec des équipages militaires féminins.

Le nouveau lycée Caroline Aigle, qui porte désormais son nom reste le symbole d’une vie, d’un rêve, d’un accomplissement et d’un patriotisme porteur d’avenir pour les générations à venir.

Cette cérémonie a rassemblé plus de 1200 personnes, ainsi que de nombreuses personnalités civiles et militaires : le Général de Division Couetoux, adjoint de l’officier général commandant la zone de défense et sécurité Ouest, le capitaine de vaisseau de Monteville, délégué militaire départemental pour la Loire-Atlantique et représentant du Comar Nantes Saint Nazaire, le colonel Girard, chef de corps et chef d’établissement du Prytanée national militaire à la Flèche, Jean-Marc Blondelle, proviseur du Prytanée, une délégation des élèves des classes préparatoires et d’anciens professeurs de Caroline Aigle au Prytanée, Véronique Gasté inspectrice d’Académie représentant le rectorat de l’Académie de Nantes, des autorités préfectorales, de nombreux élus et plus particulièrement la présidente de la Région Pays de la Loire, Christelle Morençais.

En 2021, Christelle Morençais, avait choisi, en accord avec le maire de Nort-sur-Erdre, le conseil d’administration de l’établissement et la famille de Caroline Aigle, de donner ce nom au nouveau lycée. C’était à la fois la volonté de féminiser des lieux publics ainsi que celle de rendre hommage à Caroline Aigle, première femme pilote de chasse, fierté des ailes françaises.

Cette manifestation a été rehaussée par des chorégraphies sur Caroline Aigle présentées sur scène par des élèves, le dévoilement du nom sur le fronton du lycée et le passage de deux Rafales à l’instant de la Marseillaise.